Le receveur des Postes Dufaut,
quelques heures après avoir reçu ce fameux télégramme, pense alors à vérifier
l’ordre reçu, et comprend qu’il a mal interprété le document.
En effet Mr Defaut, comme tous les
receveurs possède des plis secrets, et qu’après le réception du télégramme,
dans sa précipitation il a ouvert le pli secret numéro 1 au lieu du pli secret
numéro 2.
Dés qu’il s’aperçoit de sa
méprise, il court de nouveau à la gendarmerie, mais tous les gendarmes sont
déjà partis pour les différents villages du secteur mobilisable.
Il s’agissait en fait d’une
manœuvre normale, comme l’autorité militaire en demande aux troupes une
vingtaine de fois par an.
Le déroulement initial de cette
manœuvre :
Deux compagnies du 37é casernés à
la caserne Landremont de Nancy font un exercice de mobilisation est occupent la
gare, la poste, et le palais du gouvernement.
D’autre part, les télégraphistes
de toute la 11é division sont réunis sur le plateau d’Amance.
Les gendarmes de Nancy sont
également conviés à effectuer cet exercice de mobilisation, ainsi que leurs
collègues des brigades de la frontière et les divers postes des douanes.
Rappelons qu’à cette période,
Arracourt et poste frontière avec l’Allemagne, et c’est tout naturellement que
le receveur des postes a reçu cet ordre d’exercice qu’il devait transmettre à
la gendarmerie.
On devine la stupéfaction que
causa l’arrivée inattendue de ces réservistes
dans les casernes Hugo et Thiry. Pour leur part ils n’étaient pas moins
surpris de voir les casernes aussi calmes.
On téléphona au corps d’armée, et
quand on sut de quoi il retournait, on rassura les réservistes, et après avoir
reçu aux bureau de la sous intendance
une légitime indemnité de déplacement, ils regagnèrent leur village.
L’officier d’état major du 20é
corps, venu sur les lieux pour faire une enquête, put constater la régularité parfaite et le délai réduit apporté
pour l’exécution des ordres.
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