Histoire du Bagne de Guyane

Avec la collaboration de J.P. Baucheron - Josette GL - Marielle Thouvenin - Paul Jadin - Sylvain Sankalé - Philippe P.L. de Ladebat - Gilbert et Marcel Gonthier – Michel Moracchini – Denis Vuillaume - Paul Jadin

Né à Nancy le 1er Mai 1884, Ouvrier Menuisier, il s’établit à Paris. Il a 27 ans et fréquente à Romainville les anarchistes. Là, il fait connaissance de Jules Bonnot et de ses acolytes. Celui-ci recherché par la police, Eugène Dieudonné lui fournit une planque. Le 21 décembre 1911, rue Ordener à Paris la Société Générale est braquée. Le sang coule. Jules Bonnot, Raymond Callemin, Octave Granier et peut être un quatrième homme en sont les auteurs. La police est dans tous ses états, et recherche activement les protagonistes de cette dramatique affaire. Sur dénonciation d’un indicateur, le 27 février 1912, Dieudonné est arrêté. La police voit en lui le quatrième homme de l’affaire de la Société Générale.
Inculpé, son procès a lieu début 1913. Malgré les aveux d’Octave Garnier et de Raymond Callemin, et une lettre écrite par Jules Bonnot, qui le disculpe, il est condamné à mort le 28 février 1913. Le doute s’installe. Le président Poincaré le gracie. Sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité. Envoyé au bagne de Guyane il est détenu  à l'île Royale sous surveillance spéciale en 1913. Il tente plusieurs évasions qui lui  valent plusieurs séjours à l’île St Joseph. La troisième tentative le 6 décembre 1926 est la bonne. Il trouve refuge au Brésil. C’est là à Rio, qu’Albert Londres le retrouve en 1927. Le célèbre journaliste obtient sa grâce. Eugène Dieudonné est de retour à Paris et s’installe comme ébéniste. Il meurt le 21 août 1944.