Bagne de Guyane Histoire

Histoire du Bagne de Guyane

 

Avec la collaboration de J.P. Baucheron - Josette GL - Marielle Thouvenin - Paul Jadin - Sylvain Sankalé - Philippe P.L. de Ladebat - Gilbert et Marcel Gonthier – Michel Moracchini – Denis Vuillaume - Paul Jadin

 
Le Bagne
   
 
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Paul Roussenq

matricule 37664

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Paul Roussenq est né le 28 septembre 1885 à St Gilles (Gard). Ouvrier agricole, il est condamné pour vagabondage et envoyé Aux Bat' d'Af, les trop célèbres bataillons d'Afrique à l'age de 17 ans.

Ecœuré, il n'accepte pas la discipline et se révolte constamment. Puni, enfermé dans un cachot il met le feu à sa paillasse, ses vêtements prennent feu. A cette époque, on ne plaisantait pas avec les biens de l'Etat. Paul Roussenq est traduit devant un tribunal militaire, et est condamné le 5 mai 1908 à vingt ans de travaux forcés pour détérioration volontaire de biens appartenant à l'armée. Il arrive en Guyane à bord du navire Loire.

Là, il fait preuve de rébellion continuelle, refusant en permanence de se plier aux règlements du bagne. Les punitions pleuvent. Roussenq, si tôt sorti du cachot provoque une autre punition, qui le renvoie systématiquement au cachot. 3779 jours de cachot seront infligés à Roussenq tout au long de son séjour en Guyane. Il insulte les gardiens, appelle le gouverneur " ma chère ", envoie des lettres au commandant pour réclamer d'autres punitions, déchire volontairement ses vêtements, jette sa tinette sur les gardiens. Dans sa cellule, crie " Une autre punition SVP ", accroché aux barreaux de sa cellule, déclare qu'il en descendrait que lorsque bon lui semblerait.

Une forte tête ce Roussenq. Indomptable, il doit de ne pas avoir fini ses jours dans une cellule qu'à la suppression des cachots en 1925.

Gracié en 1929, il rentre en France en 1932. Les années de cellules lui avaient laissé des séquelles. Malgré l'aide de son entourage, il n'arrivait pas à refaire surface.

Le bagne l'avait détruit, lui qui n'était pas un assassin ni même un voleur. Je ne suis plus un homme, je suis le bagne, disait-il.

Au cours de la guerre il a écrit ses mémoires " L'enfer du Bagne " qui sera édité en 1950. Après avoir passé 21 années de bagne dont 10 en cellule et 3 années supplémentaires comme libéré à St Laurent, Paul Roussenq en 1949 s'est suicidé en se jetant dans le fleuve l'Adour

 

Copie d’une lettre adressée au Procureur général par Paul Roussenq

   

© 2001-2005 Guy Marchal